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Différences des composants entre React et Angular

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Sommaire

Un avis personnel

Dans cet article, je souhaite partager mon point de vue sur la différence entre l'écriture de composants React et Angular. Notez bien que ce n'est pas une vérité absolue, mais plutôt le fruit de mon expérience personnelle avec ces deux frameworks.

J'ai eu l'opportunité de travailler en profondeur avec React et Angular, je m'efforce d'apporter un regard aussi objectif que possible. Je les apprécie sincèrement l'un comme l'autre et je les maîtrise suffisamment pour reconnaître leurs forces et leurs faiblesses respectives.

Mon but ici n'est pas de déclarer un "vainqueur", mais plutôt d'offrir des observations et des réflexions qui pourraient vous aider dans vos propres choix et décisions. Chaque framework a ses particularités, et ce qui fonctionne le mieux dépend souvent du contexte du projet et des préférences de l'équipe.

Plongeons ensemble dans cette comparaison, en gardant à l'esprit que la technologie évolue rapidement, et que ce qui est vrai aujourd'hui pourrait changer demain.

Syntaxe et structure : JSX vs templates HTML

L'une des différences les plus frappantes entre React et Angular réside dans la façon dont nous écrivons nos composants. Cette différence de syntaxe et de structure peut grandement influencer notre expérience de développement au quotidien.

React et JSX

React utilise JSX, une extension de syntaxe pour JavaScript qui ressemble à du HTML. Voici un exemple simple d'un composant React :

function Welcome({ name }) {
  return <h1>Bonjour, {name}</h1>;
}

Au premier abord, JSX peut sembler étrange. Mélanger du HTML avec du JavaScript ? Mais après l'avoir utilisé pendant un certain temps, j'ai découvert que cette approche offrait une grande flexibilité.

Avantages :

  • La logique et le rendu sont regroupés, ce qui facilite la compréhension du composant dans son ensemble.
  • On peut utiliser toute la puissance de JavaScript directement dans nos templates sans avoir à apprendre une syntaxe spécifique.
  • Les erreurs de syntaxe sont plus faciles à repérer, car JSX est plus proche du JavaScript standard.

Défis :

  • Cela peut perturber les développeurs habitués à séparer strictement la logique du template.
  • Les composants peuvent devenir difficiles à lire s'ils deviennent trop gros ou complexes.

Angular et les templates HTML

Angular, quant à lui, utilise par défaut des templates HTML séparés avec une syntaxe de template spécifique, mais utilisant du HTML valide. Voici un exemple équivalent en Angular :

Fichier welcome.component.ts :

@Component({
  selector: 'app-welcome',
  templateUrl: './welcome.component.html'
})
export class WelcomeComponent {
  @Input() name: string;
}

Fichier welcome.component.html :

<h1>Bonjour, {{name}}</h1>

Cette approche m'a semblé plus familière au début, surtout venant d'un background en développement web traditionnel.

Angular permet également aussi d'utiliser les templates en ligne :

@Component({
  selector: 'app-welcome',
  template: '<h1>Bonjour, {{name}}</h1>'
})
export class WelcomeComponent {
  @Input() name: string;
}

Avantages :

  • La séparation claire entre la logique (TypeScript) et la présentation (HTML) peut rendre le code plus lisible et permet une meilleure organisation du code, surtout pour les composants complexes.
  • La syntaxe des templates utilisant du HTML standard (sauf depuis la version 17 et l'introduction des @if et @for), ce qui peut faciliter la transition pour les designers ou les intégrateurs.

Défis :

  • Pour des opérations complexes, on peut se retrouver à jongler entre le fichier template et le fichier TypeScript.
  • L'utilisation de la syntaxe spécifique d'Angular (comme *ngIf, *ngFor et maintenant @if et @for) nécessite un apprentissage supplémentaire.

Mon expérience personnelle

Pour des composants simples, j'ai tendance à préférer JSX de React. Sa concision et sa capacité à regrouper la logique et le rendu dans un seul fichier me semblent plus efficaces. La simplicité de JSX brille vraiment dans ces cas-là, permettant une lecture et une compréhension rapides du composant dans son ensemble.

En revanche, pour des composants plus complexes et volumineux, je trouve que les composants Angular sont plus intéressants. La séparation claire entre le fichier TypeScript et le template HTML devient un avantage significatif lorsque la logique et la présentation deviennent plus élaborées. Cette structure en fichiers séparés aide à maintenir une organisation claire et facilite la navigation dans le code, surtout dans le cadre de grands projets ou de composants avec beaucoup de logique métier.

Cette préférence s'est développée au fil du temps et après avoir travaillé sur divers projets de différentes tailles. J'ai réalisé que la "lourdeur" apparente d'Angular, qui peut sembler excessive pour des composants simples, devient en fait un atout pour la gestion de la complexité dans les grandes applications.

Une chose est sûre : maîtriser ces deux approches offre une grande flexibilité en tant que développeur.

Types de composants en Angular

Angular offre une flexibilité supplémentaire dans la façon dont les composants peuvent être utilisés grâce à son système de sélecteurs. Contrairement à React, où les composants sont généralement utilisés comme des balises HTML personnalisées, Angular permet de définir des composants qui peuvent être appliqués de différentes manières.

Sélecteurs en Angular

En Angular, le sélecteur d'un composant peut être défini de plusieurs façons :

Sélecteur d'élément (comme en React) :

@Component({
  selector: 'app-my-component',
  template: '<p>Mon composant</p>'
})

Utilisation : <app-my-component />

Sélecteur d'attribut :

@Component({
  selector: '[appMyComponent]',
  template: '<p>Mon composant</p>'
})

Utilisation : <div appMyComponent></div>

Sélecteur de classe :

@Component({
  selector: '.app-my-component',
  template: '<p>Mon composant</p>'
})

Utilisation : <div class="app-my-component"></div>

Mon expérience

J'ai trouvé cette flexibilité particulièrement utile dans certaines situations. Par exemple, lors de la création de directives d'attribut pour ajouter des comportements à des éléments existants, ou pour créer des composants qui s'intègrent de manière transparente dans le markup HTML existant.

Cette approche permet une meilleure composition et réutilisation des composants, ce qui peut conduire à un code plus propre et plus modulaire.

Visibilité des noms de composants dans le HTML final

Une autre différence notable entre React et Angular concerne la façon dont les noms des composants apparaissent (ou non) dans le HTML final rendu par le navigateur.

React : Noms de composants absents du HTML final

En React, les noms des composants sont essentiellement des constructions de développement. Lorsque l'application est compilée et rendue, ces noms disparaissent, laissant place à du HTML standard.

Exemple React :

function MyComponent() {
  return <div>Contenu du composant</div>;
}

HTML rendu :

<div>Contenu du composant</div>

Angular : Noms de composants présents dans le HTML final

En Angular, les sélecteurs des composants restent visibles dans le HTML final, soit sous forme de balises personnalisées, soit sous forme d'attributs ou de classes, selon la façon dont le sélecteur a été défini.

Exemple Angular :

@Component({
  selector: 'app-my-component',
  template: '<div>Contenu du composant</div>'
})
class MyComponent {}

HTML rendu :

<app-my-component>
  <div>Contenu du composant</div>
</app-my-component>

Réflexion personnelle

Cette différence a des implications tant pour le développement que pour le débogage :

Débogage :

  • Avec Angular, il est souvent plus facile d'identifier la structure de l'application directement dans le DOM du navigateur, car les noms des composants sont visibles.
  • Avec React, le débogage se fait généralement via les outils de développement React, car le HTML final ne reflète pas directement la structure des composants.

Performance :

  • L'approche de React peut conduire à un HTML plus léger, car il n'inclut pas de balises supplémentaires pour chaque composant.
  • Angular ajoute des éléments au DOM, ce qui peut légèrement augmenter la taille du HTML, mais cela est généralement négligeable en termes de performances.

Clarté du code :

  • Le HTML d'Angular peut être plus lisible pour les développeurs qui examinent le code source de la page, car la structure des composants est visible.
  • Le HTML de React est plus "pur" dans le sens où il ne contient que les éléments nécessaires à la présentation.

Impact sur le style CSS :

  • En Angular, la présence de la balise du composant dans le HTML final nécessite parfois d'appliquer du style spécifique à cette balise, là où React n'a pas ce besoin et est plus transparent.
  • Mais cela peut permettre également d'appliquer des styles CSS spécifiques à ces composants plus facilement.

Dans ma pratique, j'ai trouvé que la visibilité des composants Angular dans le DOM facilitait souvent le débogage rapide directement dans le navigateur. Cependant, pour les applications plus complexes, les outils de développement spécifiques à chaque framework restent indispensables, quelle que soit l'approche utilisée.

Gestion de l'état : Unidirectionnel vs Two-way Binding

La gestion de l'état est un aspect crucial du développement d'applications web modernes. React et Angular abordent cette problématique de manières fondamentalement différentes, ce qui influence grandement la façon dont nous concevons et développons nos applications.

React : Flux unidirectionnel des données

React privilégie un flux de données unidirectionnel, appelé "one-way data flow". Dans ce modèle, les données circulent dans une seule direction : du parent vers l'enfant.

Voici un exemple simple de gestion d'état avec React :

Composant parent :

function Counter() {
  const [count, setCount] = useState(0);

  const handleIncrement = () => {
    setCount(count + 1);
  };

  return (
    <div>
      <h2>Compteur</h2>
      <CounterDisplay 
        count={count}
        onIncrement={handleIncrement} 
      />
    </div>
  );
}

Composant enfant :

function CounterDisplay({ count, onIncrement }) {
    return (
        <div>
            <p>Vous avez cliqué {count} fois</p>
            <button onClick={onIncrement}>
                Cliquez ici
            </button>
        </div>
    );
}

Avantages :

  • La prévisibilité du flux de données rend le débogage plus facile.
  • Les composants sont généralement plus faciles à tester en isolation.
  • L'utilisation des hooks (comme useState et useEffect) a grandement simplifié la gestion de l'état local.

Défis :

  • Pour les applications complexes, la gestion de l'état global peut devenir complexe, nécessitant souvent l'utilisation de bibliothèques tierces comme Redux ou Zustand.
  • Le "prop drilling" (passage de props à travers plusieurs niveaux de composants) peut devenir fastidieux dans les grandes applications.

Angular : Two-way Data Binding

Angular, quant à lui, propose un système de liaison de données bidirectionnelle, appelé two-way data binding. Dans ce modèle, les données circulent dans les deux directions : du parent vers l'enfant et réciproquement.

Voici un exemple similaire en Angular :

Composant parent :

@Component({
  selector: 'app-counter',
  template: `
    <h2>Compteur</h2>
    <app-counter-display 
      [count]="count"
      (onIncrement)="increment()"
    ></app-counter-display>
  `
})
export class CounterComponent {
  count = 0;

  increment() {
    this.count++;
  }
}

Composant enfant :

@Component({
  selector: 'app-counter-display',
  template: `
    <p>Vous avez cliqué {{count}} fois</p>
    <button (click)="onIncrement.emit()">
      Cliquez ici
    </button>
  `
})
export class CounterDisplayComponent {
  @Input() count: number = 0;
  @Output() onIncrement = new EventEmitter<void>();
}

Avantages :

  • Le two-way binding peut rendre le code plus concis pour les interactions simples.
  • Les services Angular offrent un moyen élégant de partager l'état entre différents composants.
  • Le module RxJS intégré est puissant pour gérer des flux de données complexes.

Défis :

  • Le two-way binding peut parfois conduire à des mises à jour inattendues, rendant le débogage plus difficile dans les applications complexes.
  • La courbe d'apprentissage de RxJS peut être raide pour les débutants.

Réflexion personnelle

Au fil de mon expérience, j'ai constaté que l'approche unidirectionnelle de React m'oblige à réfléchir plus attentivement à la structure de mes composants et au flux de données. L'utilisation d'état global provoque parfois du code spaghetti difficile à maintenir.

D'un autre côté, le two-way binding d'Angular peut être très pratique pour le développement rapide d'applications, en particulier pour les formulaires complexes. Cependant, il faut être vigilant pour éviter les pièges potentiels dans les applications de grande envergure.

Cycle de vie des composants

La gestion du cycle de vie des composants est un aspect crucial du développement d'applications web modernes. React et Angular ont des approches différentes pour gérer ces cycles de vie, ce qui peut avoir un impact significatif sur la façon dont nous écrivons et structurons notre code.

React : hooks et méthodes de cycle de vie

React a évolué au fil du temps, passant des méthodes de cycle de vie classiques aux hooks. Bien que les méthodes de cycle de vie soient toujours disponibles dans les composants de classe, les hooks sont devenus la méthode privilégiée pour gérer le cycle de vie dans les composants fonctionnels.

Voici un exemple utilisant le hook useEffect :

function MyComponent() {
  const [data, setData] = useState(null);

  useEffect(() => {
    // Ce code s'exécute après le premier rendu 
    // et après chaque mise à jour
    fetchData();

    // Fonction de nettoyage
    // (équivalent à componentWillUnmount)
    return () => {
      // Nettoyage ici
    };
  }, []); // Le tableau vide signifie que cet effet
          // ne s'exécute qu'une fois au montage

  const fetchData = async () => {
    // Logique pour récupérer les données
  };

  return <div>{/* Rendu du composant */}</div>;
}

Avantages :

  • Les hooks offrent une grande flexibilité et permettent de regrouper la logique liée.
  • On peut créer des hooks personnalisés pour réutiliser la logique du cycle de vie.

Défis :

  • L'utilisation de useEffect avec un tableau de dépendances vide pour simuler componentDidMount n'est pas intuitive au premier abord.
  • La gestion des effets secondaires peut devenir complexe dans les composants avec de nombreuses dépendances.
  • La compréhension des hooks n'est pas si simple et il faut du temps pour maitriser toutes leurs subtilités.

Angular : hooks de cycle de vie clairs et intuitifs

Angular propose une approche plus structurée du cycle de vie des composants, avec des hooks bien définis qui sont appelés à des moments spécifiques.

Voici un exemple en Angular :

@Component({
  selector: 'app-my-component',
  template: '<div>{{ data }}</div>'
})
export class MyComponent implements OnInit, OnDestroy {
  data: any;

  ngOnInit() {
    // Ce code s'exécute une fois,
    // lorsque le composant est initialisé
    this.fetchData();
  }

  ngOnDestroy() {
    // Ce code s'exécute lorsque le composant est détruit
    // Nettoyage ici
  }

  async fetchData() {
    // Logique pour récupérer les données
  }
}

Avantages :

  • Les hooks de cycle de vie sont clairement nommés et faciles à comprendre (ngOnInit, ngOnDestroy, etc.).
  • La structure est plus intuitive, surtout pour les développeurs venant de la programmation orientée objet.

Défis :

  • L'implémentation d'interfaces peut sembler verbeuse pour des composants simples.

Réflexion personnelle

Dans mon expérience, j'ai trouvé que la clarté et l'intuitivité des hooks de cycle de vie d'Angular sont un de ses points forts majeurs, surtout en comparaison avec React.

Avec Angular, il est immédiatement clair où placer le code qui doit s'exécuter au démarrage du composant (ngOnInit) ou lors de sa destruction (ngOnDestroy). Et il existe d'autres hooks très intéressants. Cette structure bien définie aide à organiser le code de manière cohérente et prévisible.

En revanche, React, bien que flexible, peut parfois manquer de clarté. L'utilisation de useEffect avec un tableau de dépendances vide pour simuler un comportement "componentDidMount" n'est pas immédiatement évidente, surtout pour les nouveaux développeurs. J'ai souvent dû expliquer ce concept à des collègues moins familiers avec React.

useEffect(() => {
  // Ce code s'exécute une fois au montage du composant
}, []);

Cette syntaxe, bien que puissante, n'est pas aussi explicite que le ngOnInit d'Angular.

Cependant, il faut noter que React permet de créer des hooks personnalisés permettant une réutilisation du code liée au cycle de vie qui peut être très élégante.

En fin de compte, je trouve que la clarté d'Angular en ce qui concerne le cycle de vie des composants est un avantage significatif, surtout pour les grandes équipes ou les projets complexes où la prévisibilité et la facilité de compréhension du code sont cruciales. Néanmoins, la flexibilité de React ne doit pas être sous-estimée, car elle peut conduire à des solutions très élégantes une fois maîtrisée.

Écosystème, outils, communauté et support

L'écosystème qui entoure un framework est tout aussi important que le framework lui-même. Il détermine la facilité avec laquelle nous pouvons développer, tester et déployer nos applications. Examinons comment React et Angular se comparent dans ces domaines.

React : Un écosystème flexible et en constante évolution

React est connu pour sa flexibilité et son écosystème riche et diversifié.

  • Next.js : Un framework fullstack (back + front) très populaire.
  • Redux et Zustand : Des solutions populaires pour la gestion d'état global.
  • React Router : Pour la gestion du routage.
  • Jest et React Testing Library : Pour les tests unitaires et d'intégration.
  • La quantité astronomique de composants et autres bibliothèques disponibles pour React.

Avantages :

  • La flexibilité est un atout majeur. J'ai pu choisir les outils qui convenaient le mieux à chaque projet.
  • La communauté est très active, ce qui signifie qu'il y a toujours de nouvelles bibliothèques et de nouveaux outils à explorer.

Défis :

  • La courbe d'apprentissage peut être raide, car il y a de nombreux outils à maitriser et il faut souvent prendre des décisions sur l'architecture.

Angular : Un écosystème structuré et complet

Angular propose une approche plus "batteries included" avec un écosystème plus structuré.

  • Angular CLI : Un outil en ligne de commande puissant pour la création et la gestion de projets Angular.
  • RxJS : Intégré à Angular pour la programmation réactive.
  • NgRx : Un store pour Angular.
  • Angular Router : Intégré pour la gestion du routage.
  • Karma et Jasmine : Intégrés pour les tests unitaires.

Avantages :

  • L'approche "tout-en-un" d'Angular facilite le démarrage et assure une cohérence entre les projets.

Défis :

  • La courbe d'apprentissage initiale peut être raide, mais une fois maîtrisée, le développement devient très productif même en changeant de projet Angular.
  • Les mises à jour majeures d'Angular peuvent parfois être difficiles à gérer, mais elles apportent généralement des améliorations significatives.

Communauté et support

React :

  • Une communauté très large et active.
  • De nombreuses ressources d'apprentissage disponibles, allant des tutoriels gratuits aux cours en ligne complets.
  • Des mises à jour fréquentes et une évolution constante.

Angular :

  • Une communauté solide, bien que généralement considérée comme plus petite que celle de React.
  • Une documentation officielle excellente et complète.
  • Un support à long terme de Google, ce qui peut être rassurant pour les entreprises.

Réflexion personnelle

Dans mon expérience, j'ai trouvé que l'écosystème de React offre une grande liberté, ce qui peut être à la fois un avantage et un inconvénient. Cette flexibilité permet de créer des solutions sur mesure, mais peut aussi conduire à une "fatigue de la décision" lorsqu'il faut choisir parmi de nombreuses options pour chaque aspect du développement.

D'un autre côté, l'approche plus structurée d'Angular m'a souvent fait gagner du temps lors de la mise en place de nouveaux projets. Le CLI d'Angular, en particulier, est un outil puissant qui simplifie grandement de nombreuses tâches courantes.

La communauté React est plus vaste et plus diversifiée, ce qui signifie qu'il y a généralement une solution à presque tous les problèmes et un composant ou une bibliothèque à presque tous les besoins. La communauté Angular, bien que plus petite, m'a semblé plus cohérente dans ses approches et ses solutions.

Un aspect que j'apprécie particulièrement dans l'écosystème Angular est la cohérence entre les projets. Lorsque je travaille sur différents projets Angular, je retrouve souvent une structure similaire, ce qui facilite la transition. Avec React, chaque projet peut avoir une structure très différente, ce qui peut nécessiter un temps d'adaptation.

Courbe d'apprentissage : React vs Angular

La courbe d'apprentissage est un facteur crucial lorsqu'on choisit un framework pour un projet ou qu'on décide d'investir du temps dans l'apprentissage d'une nouvelle technologie. React et Angular ont des approches très différentes, ce qui se reflète dans leur courbe d'apprentissage respective.

React : Une entrée en matière facile, mais une maîtrise complexe

Premiers pas :

React est souvent perçu comme plus facile à prendre en main au début. Sa syntaxe JSX, bien que nouvelle pour beaucoup, est assez intuitive pour ceux qui connaissent HTML et JavaScript.

Défis d'apprentissage :

  • Comprendre le flux de données unidirectionnel et la gestion de l'état.
  • Maîtriser les hooks et leurs règles (notamment les dépendances de useEffect).
  • Apprendre à structurer une application React à grande échelle.
  • Choisir parmi les nombreuses bibliothèques de l'écosystème.

J'ai trouvé que React était relativement facile à commencer. Créer des composants simples et les assembler était assez intuitif. Cependant, à mesure que je plongeais plus profondément, j'ai rencontré des défis. La gestion de l'état global, par exemple, nécessitait souvent l'apprentissage de bibliothèques supplémentaires comme Redux ou Zustand, ce qui ajoutait une couche de complexité.

L'utilisation de framework basé sur React, comme Next.js peut faciliter l'organisation de l'application, mais cela vient avec son lot de complexité.

Angular : Une courbe initiale raide, mais une progression plus linéaire

Premiers pas :

Angular est généralement considéré comme ayant une courbe d'apprentissage initiale plus raide. Il y a beaucoup de concepts à assimiler dès le départ : modules, composants, services, dependency injection, etc.

Défis d'apprentissage :

  • Comprendre la structure d'une application Angular (modules, composants, services).
  • Maîtriser TypeScript (bien que ce soit aussi un avantage à long terme).
  • Apprendre RxJS pour la programmation réactive.
  • S'habituer aux décorateurs et à l'injection de dépendances.

Si au début, Angular peut sembler intimidant, car il y a beaucoup de concepts à assimiler d'un coup, une fois franchie cette barrière initiale, la progression est plus linéaire et prévisible. La structure cohérente d'Angular aide à comprendre où placer chaque élément du code.

Réflexion personnelle

En réfléchissant à mon parcours d'apprentissage avec ces deux frameworks, j'ai remarqué quelques points intéressants :

  • Facilité initiale vs facilité à long terme : React m'a semblé plus facile au début, mais plus difficile à maîtriser complètement. Angular, en revanche, était plus difficile à démarrer, mais une fois les bases comprises, j'ai trouvé qu'il était plus facile de progresser et de construire des applications complexes.

  • Structure vs Flexibilité : La structure rigide d'Angular, qui semblait contraignante au début, s'est avérée être un avantage pour comprendre comment organiser de grandes applications. La flexibilité de React, initialement attrayante, a parfois conduit à des défis lorsqu'il s'agissait de décider de la meilleure façon de structurer une application complexe.

  • Écosystème : L'apprentissage de React impliquait souvent d'apprendre plusieurs bibliothèques tierces pour des fonctionnalités courantes. Avec Angular, la plupart des fonctionnalités nécessaires étaient déjà intégrées, ce qui signifiait moins de choix à faire, mais aussi plus de choses à apprendre dès le départ.

  • TypeScript : L'utilisation de TypeScript dans Angular, bien qu'intimidante au début, s'est avérée être un grand avantage à long terme. Elle m'a aidé à écrire un code plus robuste et plus facile à maintenir. Cela dit, je ne peux que vivement vous conseiller d'utiliser TypeScript également avec React même si ce n'est pas obligatoire.

Au final, je dirais que la courbe d'apprentissage de React est plus douce au début, mais peut devenir plus raide à mesure que l'on approfondit certains concepts ou que l'on est confronté à certaines problématiques. Angular a une courbe initiale plus raide, mais tend à s'aplatir une fois les concepts de base maîtrisés.

Conclusion

Au terme de cette comparaison des composants entre React et Angular, il est clair que chaque framework a ses forces et ses particularités. React brille par sa flexibilité et sa simplicité apparente, offrant une grande liberté aux développeurs. De son côté, Angular se distingue par sa structure bien définie et ses fonctionnalités intégrées, qui peuvent accélérer le développement de grandes applications.

Il n'y a pas de "meilleur" framework dans l'absolu. Ce qui est certain, c'est que la maîtrise de ces deux technologies est un atout précieux pour tout développeur front-end. Chacun apporte son lot d'enseignements et de perspectives qui peuvent enrichir notre façon d'aborder le développement web. De mon point de vue, nous sommes des développeurs web et nous devrions être capables de switcher d'un framework à l'autre sans trop de difficultés.

React a clairement une longueur d'avance en termes de popularité et d'écosystème, mais Angular reste un choix solide pour les grandes entreprises et les projets complexes.

Que vous soyez un fervent défenseur de React, un passionné d'Angular, ou simplement curieux des deux, j'espère que cet article vous aura apporté un éclairage intéressant sur ces frameworks. N'oubliez pas que le monde du développement web évolue rapidement, et que le plus important est de rester ouvert d'esprit et prêt à apprendre.

Et vous, quelle est votre expérience avec React et Angular ? Avez-vous une préférence ? N'hésitez pas à partager vos réflexions dans les commentaires !